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Un marché en fausse bonne santé !
Le mois dernier, nous vous annoncions un timide retour de la croissance du marché de l’emploi. Cette prévision se confirme en janvier 2021 avec un chiffre d’affaires de l’intérim qui diminue de 7,5 % par rapport à l’année dernière (contre 9,5 % le mois dernier). Le nombre d’heures travaillées diminue également de -8 % (contre -9,3 % le mois dernier). Rapportée au nombre d’intérimaires en mission la situation est la même (-10,5 % en volume sur février contre -11,6 % en janvier).
Seule la région Hauts de France enregistre des résultats supérieurs à la moyenne avec une baisse de ses effectifs intérimaires limitée à -1,6 %, à l’opposé, c’est en Occitanie que la baisse est la plus marquée (-21,5 %).
Si le rebond de consommation de décembre/janvier s’est confirmé et semble être derrière nous, certains secteurs ont vu leurs productions légèrement baisser lors de cette période comme l’industrie manufacturière (-1,7 % en volume) une première depuis avril 2020.
Cette situation laisse donc apercevoir une instabilité persistante qui se traduit par une reprise plus timorée qu’espérée. Le marché de l’emploi reste ainsi fortement corrélé à la situation sanitaire ce qui se traduit par une incertitude latente.
Au niveau régional (Auvergne-Rhône-Alpes)
Localement, la situation est toujours morose. En février 2021, le volume d’intérimaires au planning reste en deçà des chiffres de 2020 (-9,8 %). Cette tendance bien que toujours négative suit une courbe de résorption du déficit si l’on compare aux mois précédents (-15,3 % en septembre, -13,2 % en novembre -11,6 % en janvier).
En février 2021, les industriels sont légèrement plus optimistes sur leurs perspectives personnelles de production, confirmant le rebond consécutif à la sortie du deuxième confinement. Leur opinion sur leurs carnets de commandes globaux continue de s’améliorer, comme les 2 précédents mois.
Notre analyse et les tendances à venir :
En bref les chiffres semblent montrer une situation qui se stabilise progressivement et qui permet aux marchés de reprendre de la couleur sur la durée. Néanmoins, cet état de fait reste à nuancer puisque certains secteurs s’en sortent moins bien que d’autres (Transport, Hôtellerie, Restauration).
Enfin, il est à noter que les chiffres à venir d’une année sur l’autre risquent d’être contradictoires sur mars-avril (correspondant au début de la pandémie) et traduiront à défaut une soudaine reprise de l’activité économique.
Pour résumer comme nous vous le disions lors de notre premier baromètre, la situation économique dépend encore fortement de l’actualité sanitaire du pays et il n’est pas à exclure que le plus dur soit à venir... Tenez bon et au mois prochain !
Sources : notes mensuelles de conjoncture n° 255 février 2021 — Prism’emploi/Note de conjoncture recrutement n° 124 janvier 2021 — Prism’emploi/CREDOC/INSEE/APEC